Je pars d’Annecy vers 8h45 ce matin après un bon petit craquage. Heureusement mon frère roule avec moi et devrait me tirer jusqu’au bout, car je crois que je suis un peu en bout de course.
La sortie d’Annecy se fait sous un ciel noir et des grosses gouttes de pluie nous mouillent dès le début avant de s’arrêter une demi-heure après. Nous empruntons des routes bien vallonées avant de redescendre sur Genève, avec à nouveau une bonne averse.
L’entrée dans Genève se fait bien mais Gabi crève. Il est en tubeless et nous savons comment faire mais n’y arrivons pas car il nous manque une pince (pas très pro) donc on subit une bonne montée de presse. Je trouve à la gare un supermarché ouvert mais aucun matériel de bricolage n’est vendu et je trouve finalement un fleuriste qui très généreusement nous donne une pince. Nous arrivons ainsi sans souci à réparer et repartons.
Le ciel noir a eu le temps de nous rattraper et il fait presque nuit sur le lac Léman, c’est impressionnant. La sortie de Genève est assez longue et pas très intéressante mais nous nous retrouvons ensuite dans des champs au pied du Jura dans une tâche de ciel bleu.
Nous entamons ensuite le col de la Grivine avec quelques très beaux lacets, mais une montée progressive. Ça se recouvre à nouveau mais on monte dans la forêt avec des beaux points de vue sur le lac, c’est agréable. Nous passons le village de Saint-Cergue et arrivons dans des beaux alpages jurassiens au milieu des sapins, c’est super beau et le col est en vue.
Nous terminons ainsi notre escapade suisse, dernier pays étranger de ce Tour de France et nous arrêtons manger aux Rousses. Nous continuons la descente sous un énorme nuage noir mais ça ne nous pète pas dessus et remontons un beau petit col après Morbier. Le nuage noir est passé mais il y a une bonne pluie.
Nous passons ce dernier col et sommes maintenant sur le plateau avec des bons faux plats mais sans difficulté majeure même si la fatigue commence à être bien présente. Petite pause à Saint-Laurent en Grandvaux pour acheter du fromage et puis nous descendons sur le lac d’Ilay où se situe le petit village du Frasnois, étape du jour.
Demain une étape ambitieuse nous attend mais qui permettrait d’aller jusqu’à Belfort (ça fait bizarre de l’évoquer) d’une traite, ce qui serait pas mal car je commence à être bien épuisé, et c’est je crois normal.
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