Je pars juste après 8h de Briançon sous un ciel gris, j’ai mis les manchettes mais les enlève très vite car il fait bon. Je sors de la ville et entame directement la montée du col du Lautaret, dont les premiers kilomètres sont surtout du faux plat en longeant la station de Serre Chevalier sur la gauche.
Les jambes sont un peu lourdes mais je monte pas trop mal, la route est passante mais la vue sur les sommets est vraiment belle. La pente se durcit après Le Monetier les Bains mais reste autour de 4-5%, c’est très raisonnable.
Quelques gouttes de pluie tombent mais ça ne mouille pas du tout mais c’est tout noir quand je me retourne, je continue de grimper à mon rythme. Je discerne maintenant bien le col et la route qui monte au Galibier, je suis bien content de l’éviter aujourd’hui.
La pluie s’intensifie un peu mais j’arrive sans problème au col où je m’arrête mettre une couche avant la descente.
Seulement quelques centaines de mètre après avoir entamé la descente, il se met à tomber des cordes et l’eau est glaciale. En quelques minutes je suis trempé comme la route et je fais très gaffe dans les virages et lacets pour ne pas me casser la gueule.
Quelques tunnels permettent d’éteindre la douche à quelques instants mais j’ai hâte d’être un peu plus bas. Heureusement la pluie se calme un peu et tombe régulièrement mais plus tranquillement. Plus de virages et une descente presque tout droit dans des jolies gorges avant d’arriver sur le joli lac du Chambon.
Je continue ma descente, entrecoupée de quelques replats et montées courtes jusqu’à Vizille où il s’arrête finalement de pleuvoir. Je n’en ai pas trop souffert mais je suis content de pouvoir un peu sécher.
De nouveau une belle montée pour monter sur un plateau, je ne m’y attendais pas et écoute un podcast pour faire passer la belle butte avant de redescendre sur Grenoble, que je traverse assez vite.
Je suis contraint à une petite pause car ma sacoche arrière qui contient le gros de mes affaires fatigue. Je fais une petite réparation express avec des cerflex et ça a l’air de pas mal tenir, si ça peut durer c’est top.
Je souffre bien dans la dernière montée jusqu’à Corenc mais retrouve mon oncle et parrain après une bonne étape de 120km et 1700m de dénivelé, plus raisonnable que ces derniers jours et heureusement, je commence à tirer un peu la langue, surtout dans les montées. J’arrive en plus assez tôt et vais pouvoir m’adonner à une bonne sieste devant Roland Garros, le bonheur !
Demain direction Annecy pour ma dernière étape alpestre, je tâcherai de bien en profiter !