Je traîne un peu ce matin mais enfourche finalement le vélo à 9h30 après une super étape ariégeoise. Je fais finalement le choix de l’itinéraire le plus sage en évitant la nationale et le grand col de Pailhères mais en enchaînant donc plusieurs cols de moyenne montagne.
Je sens que les jambes fatiguent un peu et dans le premier col, attaqué directement après le départ, je suis un peu à la ramasse. Les paysages sont déjà très beau avec la vue sur la vallée de l’Ariège et des montagnes enneigées frontalières de l’Andorre. Arrivé en haut du col je ne redescends pas mais roule à flanc de coteaux pendant plusieurs kilomètres.
Le rythme est meilleur mais je fais beaucoup de pauses donc n’avance finalement pas tant que ça, ce qui résume assez bien mais 3 premières heures de la journée. Je passe dans l’Aude et traverse maintenant des vignobles et des villages à l’ambiance plus méditerranéenne je trouve.
N’ayant pas énormément roulé ce matin, je décide d’avancer au maximum avant de déjeuner et n’ai d’ailleurs pas trop le choix car je ne croise que des tout petits villages sans commerce. Je me lance dans l’ascension du col Saint-Louis qui sera la principale difficulté de la journée (mais je ne le sais pas encore).
Un spectacle magnifique se déroule dans le ciel avec un défilé d’une quarantaine de vautours fauves. Je m’arrête quelques minutes admirer leur vol et essayer de prendre quelques photos sans trop de succès. La difficulté du col est sa longueur, il y a 2 petites portions descendantes mais finalement presque 20km d’ascension, dans la chaleur.
Je serai aussi retardé par un troupeau de vaches d’une quinzaine de têtes qui bloque la route. Et comme celle-ci est étroite, elles ne peuvent pas se pousser sur le côté. Je suis alors obligé de les « pousser » en avançant derrière elles dans le col jusqu’à ce qu’il y ait de l’espace sur le côté de la route, ce qui arrivera après 1 km à vitesse très réduite, mais bien aidé sur la fin par l’arrivée d’une voiture derrière moi.
Je pense ensuite arriver au col mais il reste une petite descente et une bonne remontée avant de l’atteindre, entrant en même temps dans les Pyrénées Atlantiques. La descente est courte mais joueuse et je me rends compte que le Tour de France a aussi dû emprunter ce col il y a quelque temps puisqu’il y a des peintures Voeckler, Alaphilippe et Barguil au sol.
J’arrive sur un gros village (le premier depuis 30 bornes) où j’espère trouver de quoi manger mais je dois tirer jusqu’au village suivant, une dizaine de kilomètres plus loins. Je m’arrête donc manger à Saint-Paul de Fenouillet à 15h30.
Après une grosse pause où je mange d’ailleurs trop, je repars pour une quarantaine de km (100 d’avalés à la pause). J’avance bien sur des grandes portions globalement descendantes surplombés à gauche et à droite par de beaux châteaux cathares.
Je prends ensuite une petite route où je gravis le dernier « col » (4km à3%) des Pyrénées sans problème. J’entame pour finir la descente sur Perpignan et découvre une superbe vue sur le Canigou, assombri par quelques nuages d’orages mais rien d’inquiétant.
Je termine ainsi ma traversée des Pyrénées, ponctuée de cols difficiles mais magnifiques et où je me suis vraiment régalé malgré la chaleur, quel bonheur !
Demain je devrai retrouver un terrain plus plat en longeant la Méditerranée direction Montpellier, mais gare au vent…
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