Départ d’Argelès-Gazost à 8h30 sous un beau plafond nuageux. Ça n’a pas l’air épais et je vais monter donc je pense qu’il fera vite beau et je ne me trompe pas. Après quelques kilomètres je remonte les gorges du gave de Pau et il y a déjà quelques rampes alors que le col du Tourmalet n’est pas commencé !
À Luz-Saint-Sauveur les nuages sont déjà en dessous et j’entame la montée du Tourmalet ! C’est magnifique et tout de suite raide, le petit plateau est directement de mise. C’est très régulier autour de 7% jusqu’à Barèges où je redoute le fameux mur en sortie du village qui passe finalement assez bien. Jusque là je reconnais la route et m’arrête ensuite faire une pause à l’endroit où nous étions venu voir le « vrai » Tour de France avec mes grands-parents et cousins/cousines en 2019, un super souvenir !
Je continue l’ascension et discute par moments avec d’autres voyageurs à vélo qui viennent du Portugal, d’Espagne et c’est bien sympa, beaucoup de cyclistes sur cette montée ! Je sens que je monte, il n’y a plus d’arbres mais de magnifiques paysages de montagne. Les derniers kilomètres du col, en lacet sont de plus en plus redoutables avec un dernier km à 10%, agrémenté de quelques rafales, mais finalement, la bête est domptée ! C’est la première fois que je monte ce col mythique et je suis très heureux de le faire pendant ce Tour.
Je m’arrête un petit moment en haut faire quelques photos et admirer la vue des 2 côtés avant de redescendre. Il y a pas mal de voitures et un asphalte assez moyen donc je suis bien prudent.
Je remplis mes gourdes en arrivant à Sainte-Marie-de-Campan et tourne à droite direction le col d’Aspin, deuxième de la journée ! Le début du col se fait très bien, les 8 premiers kilomètres sont assez peu pentus et passent presque tout seul. À l’inverse, les 5 derniers sont bien raides, il est midi passé, je commence à avoir faim et surtout très chaud. Heureusement que le paysage est magnifique et sauvage car je souffre un peu mais arrive enfin en haut.
J’oublie presque ma gourde en partant mais m’engage dans la descente avec toutes mes affaires ! Personne sur la route, je dois croiser 2 voitures et 5 vélos sur les 12km de descente et je m’éclate: un peu plus de jeu sur le « pilotage » (tout en restant prudent, t’inquiète Maman) et des points de vue fous, c’est trop bon !
Bonne pause dej à Arreau où je m’arrête à 13h30 dans une pizzeria/snack pour un bon repas. Je repars à 14h30 avec normalement le gros de l’étape derrière moi. Comme pour l’Aspin les premiers kilomètres du col de Peyresourde sont vraiment abordables et défilent assez bien, d’autant plus que j’écoute un podcast. Mais comme à l’Aspin aussi, la fin est beaucoup plus dure: les 9 derniers kilomètres doivent osciller entre 8 et 9% et la chaleur est terrible.
J’avance assez lentement et m’arrête régulièrement à l’ombre souffler un peu. J’ai un peu la tête qui tourne et me pose donc plusieurs minutes pour ne pas prendre de risques. Je coupe le podcast pour me concentrer sur mon effort qui est soutenu: avec les forts pourcentages et la chaleur je souffre bien. Mais là encore les paysages sont superbes. J’arrive à la fin de ce col de Peyresourde, troisième et dernier col de la journée, où j’aurai le plus souffert.
Petite pause pour boire, manger une compote et reprendre un peu mes esprits avant d’entamer la dernière descente sur Luchon, qui sera finalement assez peu technique, un peu moins belle mais qui passe très vite ! Pas peu fier d’arriver à Luchon et de boucler cette sacrée étape, très chaude mais superbe !
J’espère bien récupérer de cette grosse première étape de montagne (115 km et 3300m de dénivelé) car j’enchaine demain direction Foix pour une belle étape j’espère, et avec normalement un peu moins de grands cols !
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